Description de la conférence
Conférence à 18h30 (durée : 1h30) précédée ou suivie du film (contactez votre cinéma pour connaître l’heure exacte de la projection).
Nicolas Werth est un spécialiste reconnu de l’Histoire de l’URSS et de la Russie. Fils d’Alexandre Werth, correspondant du Guardian à Moscou pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est russophone de naissance. Son travail d’historien s’est nourri de l’ouverture des archives soviétiques et a considérablement renouvelé notre vision de l’URSS. Chercheur au CNRS depuis 1989 et directeur de recherches à l’Institut d’Histoire du temps présent, il a écrit une vingtaine de livres sur l’histoire de l’URSS et en particulier sur le stalinisme. Parmi ses publications récentes : Histoire de l’Union soviétique (2 tomes, PUF, 2013), Être communiste en URSS sous Staline (Folio, 2017), Le Goulag. Témoignages et documents (avec Luba Jurgenson, Robert Laffont, 2017), et Les Grandes famines soviétiques (PUF, 2018). Il a également co-écrit avec François Aymé et Patrick Rotman la série documentaire Goulag, une histoire soviétique ainsi que le livre éponyme (Seuil, 2019). Il a été président de Memorial, l’ONG russe (au statut international aujourd’hui) qui a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2022. Il est l’un des intervenants les plus fidèles de l’Unipop Histoire.
Présentation du film
Navalny, l’ennemi de Poutine
De Igor Sadreev et Aleksandr Urzhanov. Allemagne. 2024. 1h30. Format : DCP. Copie : ARTE/RBB.
À peine sorti de prison, Alexeï Navalny est à nouveau arrêté. Il venait de purger une peine de 30 jours pour avoir organisé une manifestation non autorisée par le Kremlin..
Aujourd’hui exilé en Allemagne, le journaliste russe Igor Sadreev, qui a suivi Alexeï Navalny pendant plus de quinze ans, exhume ses archives et part à la rencontre de ceux, proches et partisans, financeurs, journalistes, adversaires, collaborateurs, qui l’ont côtoyé au fil du temps. Ce portrait, tissé de leurs témoignages contradictoires, expose ainsi la cohérence et les zones d’ombre d’un itinéraire forgé en partie par les persécutions du pouvoir. De ses racines ukrainiennes à son enfance soviétique, de ses premières vidéos, parfois ouvertement racistes, à ses faits d’arme anticorruption (dont la visite du plus gigantesque des palais de Poutine, reconstitué en 3D), des compagnons de route qu’il a excommuniés et calomniés à son art du contact direct avec toutes les couches de la population. Igor Sadreev révèle un combattant à l’instinct, hostile au compromis, capable de dérives mais prêt à payer de sa vie son engagement contre l’absolutisme. Film-documentaire