Description de la conférence

Conférence à 18h30 (durée : 1h30) suivie ou précédée du film (contactez votre cinéma pour connaître l’heure exacte de la projection).

Dans les années 1930, Royan, sur la Côte Atlantique, est la station balnéaire française à la mode. Elle est la « perle de l’Atlantique » comme disent les publicités… Mais tout va se briser avec la guerre. Entre janvier et avril 1945, alors que la guerre touche à sa fin, toute une série de ratés et d’incompréhensions vont conduire à la destruction totale de la ville de Royan. A cette longue succession d’erreurs, il faut ajouter les impératifs politiques : de Gaulle impose la prise de Royan. Il ne peut se permettre d’avoir encore des poches de résistance allemandes sur le territoire national alors qu’il veut imposer la France dans le camp des vainqueurs. La tragédie de Royan est le résultat de la complexité des enjeux politiques pour préparer l’après-guerre et des errements stratégiques qui en ont découlé. Royan est surtout le symbole de l’absurdité de la guerre, une histoire singulière de la Seconde Guerre mondiale.

 

Présentation de l’intervenant

Passionné d’histoire locale, spécialiste de l’histoire de Royan et de sa région, Eric Renoux a notamment publié avec Marie-Anne Bouchet-Roy les deux volumes consacré à « Royan 39-45 : guerre et plage » (éditions Bonne Anse, 2015 et 2017), faisant suite à une exposition sur ce thème au Musée de Royan en 2015.

Présentation du film

Royan, la tragédie de 1945

De Guillaume Vincent. France. 2021. 52min. Documentaire. Format : DCP. Copie : Les Films en vrac.

Sélectionné au Festival international du film d’histoire de Pessac 2021.

Comment une tranquille et prisée petite station balnéaire est devenue le théâtre de l’une des plus grandes tragédies de la Seconde guerre mondiale en France.

« En me penchant sur la tragédie que Royan a subie en 1945, j’ai été happé par l’enchaînement kafkaïen de malentendus, de décisions hasardeuses et d’erreurs qui ont conduit à sa destruction. Elle m’est apparue comme l’illustration par l’absurde de ces destins individuels pris dans la tourmente d’une grande Histoire, des décisions militaires et politiques qui les dépassent. Cela vaut pour les habitants de la ville comme pour les soldats qui ont participé à sa prise. J’ai tenu à ce que les uns et les autres témoignent pour apporter leur vision, leur vécu, en regard du récit des historiens. » Guillaume Vincent