Description de la conférence

Film à 18h30 suivi de la rencontre avec la réalisatrice à 20h15, animée par François Aymé.

La Voix d’Aïda est tout simplement l’un des meilleurs films de cette rentrée. Toutes catégories confondues. Aussi puissant que bouleversant. Capable de nous faire pénétrer et comprendre, avec une rare intensité, l’un des faits les plus dramatiques de l’histoire contemporaine. Nous allons avoir le plaisir et l’honneur de recevoir une jeune réalisatrice bosnienne au talent éclatant. On se souvient en particulier de son premier film Sarajevo, mon amour, Ours d’or à Berlin en 2006, qui, déjà, impressionnait par la qualité de son scénario original et l’émotion suscitée par l’interprétation. Pour son cinquième film, Jasmila Zbanic évite avec une grande habileté toutes les chausse-trappes du film d’Histoire : pas de reconstitution empesée ni de dramatisation surlignée. Non, la cinéaste joue la carte des faits, des lieux et de la chronologie. Avec précision et en suivant avec empathie le point de vue d’Aïda, mère courage. Comment le massacre de Srebrenica a-t-il pu avoir eu lieu ? Que s’est-il réellement passé, chaque heure durant ? Quel a été le mécanisme implacable qui expliquerait la non-intervention des casques bleus de l’ONU ? Et comment « raccommode-t-on » la vie au quotidien vingt-cinq ans après ? Jasmila Zbanic affronte chacune de ces questions avec courage et justesse. La rencontre avec la cinéaste s’annonce passionnante. La Voix d’Aïda a été nommé à l’Oscar du meilleur film étranger.

La cinéaste Jasmila Zbanic

Présentation du film

La Voix d’Aïda – en avant-première ! Suivie de la rencontre.

De Jasmila Zbanic. 2021. 1h44. Format : DCP. Copie : Condor. Avec Jasna Djuricic, Izudin Bajrovic, Boris Ler.

Nommé à l’Oscar du meilleur film étranger. En compétition fiction au Festival du film d’histoire 2020.

Srebrenica, juillet 1995. Modeste professeure d’anglais, Aïda vient d’être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l’arrivée imminente de l’armée serbe. Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aïda est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp.