Description de la conférence
Débat à 16h30 (durée : 1h30) suivie ou précédée du film (contactez votre cinéma pour connaître l’heure exacte de la projection).
« Dieu est-il macho ? » par Jean-Christophe Attias, Isabelle Heullant-Donat, Julien Loiseau et Florence Rochefort. Animé par Valérie Hannin.
Dans le cadre du 32e Festival du film d’histoire : « Masculin-Féminin, toute une histoire » – Avec la revue L’Histoire
Les intervenants
Spécialiste de l’Histoire du judaïsme, de la pensée juive et de l’histoire et sciences des religions, Jean-Christophe Attias est directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études. Il a notamment publié Moïse fragile (Alma, 2015) et Nos Conversations célestes (Alma 2020).
Isabelle Heullant-Donat est professeure d’Histoire du Moyen Âge à l’Université de Reims – Champagne Ardenne, spécialiste d’histoire religieuse et culturelle. Elle a assuré la direction du programme de recherche « Enfermements », qui a abouti à la publication de trois volumes aux Éditions de la Sorbonne et au webdocumentaire http://cloitreprison.fr (2018).
Julien Loiseau est historien, spécialiste de l’histoire du monde islamique médiéval, professeur à Aix-Marseille Université. Il a publié Les Mamelouks (XIIIe-XVIe s.). Une expérience du pouvoir dans l’Islam médiéval (Seuil, 2014) et Jérusalem. Histoire d’une ville-monde, des origines à nos jours (Flammarion, 2016).
Florence Rochefort est chercheuse au CNRS, spécialiste de l’histoire des féminismes et des questions de religions. Elle a dirigé Le pouvoir du genre. Religions Laïcité(s) 1905-2005, (PUM, 2007) et publié une Histoire mondiale des féminismes (Que sais-je, 2022) et Ne nous libérez pas, on s’en charge. Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours (La Découverte, 2020).
Présentation du film
Les Sorcières d’Akelarre
De Pablo Agüero. France / Argentine / Espagne. 2020. 1h32. Format : DCP. Copie : Avec Alex Brendemühl, Amaia Aberasturi, Daniel Fanego…Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
« J’ai réalisé que les films et livres sur la chasse aux sorcières reproduisaient tous, d’une manière ou d’une autre, le discours des inquisiteurs. J’ai alors ressenti l’urgence de nous mettre dans la peau des victimes, des femmes, pour faire le premier film de sorcières sans sorcières. Depuis mes premiers court-métrages, je traite la lutte de femmes rebelles pour survivre dans une société répressive. […] Mon parti pris était de concevoir ce film comme s’il parlait d’une réalité contemporaine, autant dans la mise en scène que dans la caractérisation des personnages. […] Le film est conçu comme une bataille des Lumières contre l’obscurantisme. Ces femmes accusées de sorcellerie ont une pensée plus rationnelle et plus proche de notre esprit contemporain que ces hommes imprégnés de religion. Elles sont dans une connaissance concrète de la réalité, que je n’ai justement pas voulu mythifier en les représentant comme des guérisseuses, mais simplement comme des jeunes femmes éprises de liberté. » ⎥ Pablo Agüero