Description de la conférence

Conférence à 18h30 (durée : 1h30) suivie ou précédée du film (contactez votre cinéma pour connaître l’heure exacte de la projection).

Alger, samedi 29 décembre 1956. L’Algérie française porte en terre l’un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille en sortant son domicile. Ses obsèques rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l’occasion de violences, que les contemporains nomment « ratonnades ». Elles visent les « musulmans », comme les Algériens sont appelés dans cette société-là. Enquêter sur ces événements conduit à revenir sur la longue durée coloniale. L’histoire de la guerre se présente alors sous un jour nouveau. Loin du seul affrontement armée-FLN, c’est la société coloniale en guerre qui apparaît.

Présentation de l’intervenante

Sylvie Thénault – 2021/ Pour les Edtions du Seuil © Jérôme Panconi

Sylvie Thénault est directrice de recherche CNRS, spécialiste de la colonisation en Algérie et de la guerre d’indépendance algérienne. Ses recherches portent sur le droit et la répression. Elle a notamment publié Histoire de l’Algérie à la période coloniale : 1830-1962 (en codirection avec Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou et Ouanassa Siari-Tengour, Barzakh/La Découverte, 2012) ; Algérie : des « événements » à la guerre. Idées reçues sur la guerre d’indépendance algérienne (Le Cavalier Bleu, 2012) et très récemment Les Ratonnades d’Alger, 1956. Une histoire de racisme colonial, aux éditions du Seuil (2022).

Présentation du film

Crédits Carlotta Films

La Bataille d’Alger

De Gillo Pontecorvo. Italie / Algérie. 1966. 2h02. Format : DCP. Copie : Carlotta. Avec Jean Martin, Yacef Saadi, Brahim Hadladl… Interdit aux moins de 12 ans.

Octobre 1957. Les parachutistes du colonel Mathieu cernent le refuge d’Ali-La- Pointe, responsable de la guérilla urbaine. Pendant ses heures de réclusion forcée, Ali revit l’itinéraire qui l’a conduit de l’état de délinquant et proxénète à celui de chef guérillero du F.L.N. Les débuts de la guerre d’Indépendance, racontée du point de vue algérien. Lion d’or Venise 1966.